Ne laissez pas la mère se noyer dans la tempête post-partum
Portez la mère, pas le bébé!
Portez la mère, parce que le bébé est déjà comblé : nourri, soigné, blotti, et recevant tout l'amour du monde - non seulement de sa mère, mais aussi du conjoint, des grands-parents, des aînés...
Mais la mère, elle, malgré les sourires et l'amour infini, manque cruellement de sommeil; elle perd la mémoire, elle pleure en cachette.
Elle a du mal à bouger avec ce corps encore ouvert, endolori, gonflé, endormi, qui saigne sans cesse, qui brûle quand elle urine, qui peut-être douloureux quand elle allaite.
Elle ne se sent pas belle, le ventre vide, les cernes, les cheveux qui tombent. Elle ne se voit même plus dans l'ouragan de fatigue.
Parfois la journée passe si vite et dans un brouillard si intense qu'elle n'a pas eu le temps de s'habiller.
Elle se sent misérable et arrive à peine à poser le bébé pour se laver les cheveux, alors ranger ou cuisinier pour des visites, c'est trop lui demander.
Elle perd confiance en elle, elle oublie sa force et doute de tous ses gestes et choix, enfermée seule avec cet être dont elle est le monde et à qui elle est entièrement dédiée. Elle s'oublie.
Elle regrette aussi parfois...
Et la culpabilité de ne pas faire "assez", ou assez bien, habitera désormais toujours ses pensées.
Elle est émotive et épuisée.
La mère est le monde entier de son bébé. Ne la laissez pas se perdre, seule, au milieu des autres. Le plus important cadeau pour un bébé, c'est la santé physique et émotionnelle de sa mère. C'est pourquoi vous devez porter la mère, et non le bébé. C'est la mère qu'il faut nourrir, serrer, masser, peigner, habiller, embrasser... AIMER.
Alors au lieu de demander quand vous pouvez passer rencontrer bébé, demandez-lui quand vous pouvez passer la voir ELLE, lui porter à manger, ou des courses, sortir le chien, jouer avec son fils, la masser, ou juste s'asseoir près d'elle, la prendre dans vos bras et la laisser s'y reposer avec une tisane...
Les nourrissons n'ont pas besoin de visites, et pas besoin de nous. Ce sont les mères que nous devons porter.
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